Sarah Hatem est une scénariste, réalisatrice, dramaturge et comédienne franco-libanaise. Née au Liban en 1981, elle arrive en France en 1989 dans les derniers mois de la guerre civile. Trois ans plus tard, sa famille se réinstalle au Liban. Elle vit en France depuis 1999.
Dans son travail, la dimension rituelle (rite de passage qui permet de déposer des mémoires et de faire le deuil) sous-tend l’écriture. Les espaces dans lesquels sont orchestrés les rites dans ses films ont leur importance ; ils renvoient de manière symbolique à des espaces de conflit de la guerre civile libanaise : une ruine de cinéma sur l’ancienne ligne de démarcation à Beyrouth, le chantier de rénovation d’une basilique dont la structure en béton armée était défaillante, les ruines et le port de Byblos… Ces rituels de re-naissance/réconciliation permettent de faire le deuil des mémoires traumatiques associées à ces espaces de conflit. L’on revient ainsi aux rituels pré-dramatiques et pré-théâtraux de la Grèce antique.
À propos
Les jeux d’enfance de Sarah Hatem, article de Saad Chakali et Alexia Roux pour « Des nouvelles du front cinématographique » – avril 2016/2017.
Théâtre romain de Byblos – tournage de La passagère.